2011/01/20

Merde... J'ai mouillé mon collet...

J'ai rêvé à mon père la nuit dernière. Ça fait 12 ans qu'il est décédé dû à des complications reliées au diabète et à des problèmes cardiaques aux soins palliatifs durant la période des fêtes.

Dans mon rêve, nous étions avec ma mère en direction des États-Unis pour un week-end de voyage quelconque. On roulait en voiture et étrangement, j'étais assis à côté de lui sur la banquette avant. De son vivant, nous avons toujours eu une camionnette pour mes déplacements et mon fauteuil rouillant était suffisamment près pour que je puisse lui masser la nuque lorsqu'il conduisait. Il avait tendance à s'endormir à cause de son taux de sucre et je voyais sa tête valser occasionnellement. Je me sentais tellement utile dans ces moments, j'étais fier. J'avais l'impression de nous protéger tous les deux. J'étais capable avec mon bras gauche de marcher comme une araignée sur le dossier de son siège, puis lentement me diriger sur son épaule pour atteindre le cou. Après quelques kilomètres, il prenait ma main en me remerciant et la déposait doucement près de moi.

Pour en revenir à la nuit passée, ma mère et moi avions comme crainte que sa condition s'aggrave en cours de route alors nous avions contracté une assurance-voyage. Nous étions tous rassurés de savoir que des hôpitaux privés pourraient le prendre en main rapidement et ainsi faire fi des éternelles listes d'attente dans les centres hospitaliers du Québec...

La suite ne dit pas ce qui s’est passé, mais je me suis réveillé en pensant à lui, mouillant quelque peu mon oreiller.

Ce soir je suis allé voir le dernier film des frères Joel and Ethan Coen, True Grit (Le vrai courage). Mon père était un fervent admirateur de ce genre de film western spaghetti à la Sergio Leone. « Des films de poussière, qu'il nous disait. Vous allez voir, il va y avoir plein de sable dans le salon à la fin de la cassette ! » ajoutait-il pour marquer notre imaginaire mon frère et moi.

Au début de la projection dans la salle, je n'ai pas pu m'empêcher de repenser à lui en disant à ma généreuse accompagnatrice: « Tu vas voir à la fin du film, ton manteau sera plein de sable... » Pauvre petite, elle dormait paisiblement au beau milieu du film. Je la comprends, ce n'est pas du tout de sa génération. Mais elle m'a fait bien plaisir en m'accompagnant ce soir pour une sortie, après plus de 3 mois d'incarcération hivernale. J'ai beaucoup apprécié ma sortie, si courte soit-elle.

À notre retour à la maison en bus adapté, le chauffeur écoutait une station suicidaire détente. Merde... J'ai mouillé mon collet de manteau...

J'm'ennui d'toi p'pa.



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