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2016/03/23

UberAssist : la solution aux taxis adaptés ?

Le géant mondial UBER prend le virage de l’aide aux personnes handicapées. UberAssist sera bientôt disponible à Ottawa, un mois après Toronto, le tout au même tarif que les clients réguliers de UBER. Enfin de l’équité !




J’ai récemment eu besoin de me rendre à l’hôpital pour un rendez-vous d’urgence. J’ai contacté les deux compagnies de taxis locales pour m'y rendre, et ils m’ont tous informé qu’il y avait dorénavant une surcharge sur le prix de la course pour un trajet de courtes distances. C'est totalement illégal. Une compagnie demande 15 $ pour une course peu importe la destination à proximité (après 15 $, c’est le montant du taximètre régulier). L’autre transporteur : 10 $ de plus que le taximètre indique vraiment. Une autre belle forme d’extorsion qui brime des gens à faible revenu. Tout ça à cause d’une réglementation trop lourde et mésadaptée à la réalité du quotidien des personnes handicapées.

Le ministère des Transports oblige les taxis adaptés au Québec à avoir une personne en fauteuil roulant à bord pour fonctionner en toute légalité. C’est la règle. La demande en soirée n’étant pas suffisante à Trois-Rivières (comme dans bien d’autres régions, j’imagine), aucun/e chauffeur/euse n’a les moyens d’attendre l’appel (et avec raison) des quelques clients handicapés qui sortent pour aller travailler ou aux restaurants, dans les festivals, au centre-ville, chez des amis. Donc, aucun service de soir (ni les week-ends d’ailleurs) pour nous.

Il y a le service de transport adapté de la Société de Transport de Trois-Rivières (STTR), me direz-vous? Avec réservation 48 heures ouvrable, oui, pas évident à planifier une sortie de dernière minute, mais bon. Exemple : En participant à un concours radio, tu gagnes une paire de billets à 13h et le spectacle est le soir même. Bonne chance mon grand ! Et pour une sortie le mardi, il faut réserver le transport le vendredi précédent (en espérant que ce ne soit pas un vendredi férié).

Avec UBER, le chauffeur peut faire des courses avec les clients ambulants normalement toute la journée/soirée/nuit. Si un client en fauteuil roulant demande un transport de dernière minute, il pourra plus facilement répondre à son besoin, puisqu’il est déjà sur la route. C’est le complément parfait à un système qui est imparfait.

La réglementation gouvernementale brime nos droits


Cette réglementation désuète brime volontairement nos droits, et les taxis ne semblent pas trop vouloir que ça change. La loi du marché va gagner. Vous savez, quand les handicapés dénoncent des injustices flagrantes et que le gouvernement ne réagit pas? Alors si UBER est banni au Québec, on saura quelles priorités nos élus ont : le pouvoir, les monopoles et l’argent.


Tout au long de ma perte d’autonomie, je n’ai eu d’autre choix que de m’adapter à ce que je n’avais plus la force de contrôler. L’industrie du taxi n’a d’autre option que d’embarquer dans le wagon d’acceptation, ou nous isoler encore plus de l’époque où nous vivons tous (du moins, pour la plupart).



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2015/12/29

Mes amis de Agendrix !

Depuis plusieurs mois, la fatigue gagnait du terrain et la gestion de mon personnel me demandait beaucoup d'énergie. J'ai cherché des solutions ou des manières d'embaucher quelqu'un pour me seconder dans certaines tâches. J'étais même prêt à faire une levée de fonds uniquement pour payer le salaire d'une personne pour m'assister dans la gestion du personnel. Les horaires et le recrutement requièrent essentiellement la plus grande majorité de mon travail.

Une p'titange m'a alors proposé quelques sites qui offrent un service de gestion des horaires à partir d'une plate-forme Web facile d'utilisation et très intuitive. Je suis littéralement tombé en amour avec l'idée ! Je venais de trouver une solution pour faciliter la communication des horaires et des agendas de chacun et chacune de mes précieux employés !

En parlant de ma découverte sur Facebook, un ami m'a présenté la compagnie Agendrix. Un groupe de jeunes programmeurs et autres qui sont basés à Sherbrooke. 

Bref, le temps et l'énergie que j'économise grâce à cette nouvelle trouvaille, je peux maintenant me consacrer à faire autre chose : motiver mes amis à rester en santé ou regarder la neige tomber.

Vous manquez de temps pour faire autre chose que de toujours travailler ? En cherchant un peu, on trouve parfois des avenues différentes qui nous permettent d'améliorer notre production et de réaliser de bien belles choses, dont celles de se remettre en forme et d'apprécier la vie.

Merci beaucoup à toute l'équipe d'Agendrix ! Bonne et heureuse année à toute votre équipe !





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2015/11/14

Discussion [fictive] entre mon ami syrien et moi.

Moi - Je comprends la menace que tu vis.

Ami syrien - Je ne crois pas que tu puisses comprendre que l'ennemi m'a chassé de chez moi.

Moi - Moi aussi j'ai un ennemi qui veut me faire beaucoup de mal. Sournoisement, mon ennemi me paralyse un membre à la fois. À tous les jours, il écrase mes membres tellement forts que je ne peux plus bouger. Parfois la nuit, il tente même de m'étouffer dans mon sommeil. D'autres fois, il coince de la nourriture dans ma gorge pour me faire mourir. Je comprends parfaitement les motifs pourquoi tu fuis.

Ami syrien - Oui mais ma vie est en danger !

Moi - La mienne aussi. Mais j'ai choisi de me battre contre mon ennemi pour rester chez moi. Et le meilleur moyen que j'ai trouvé pour gagner la bataille, est de m'entourer d'amis forts et puissants. Est-ce que tu préfères recommencer ta vie à zéro ailleurs, ou renforcer la fondation de ta maison et y être en sécurité ?


Photo : James Gordon Syrian Beehive Home


Ami syrien - On dit tellement de bien de votre pays.

Moi - Moi aussi j'ai entendu dire que nous étions bien traités dans les CHSLD, pourtant…

Ami syrien - Alors, que me conseilles-tu ?

Moi - La seule solution est de se battre. De s'unir, de s'encourager et de péter la gueule à l'ennemi ! C'est la seule façon dont j'ai réussi à tenir tête face à l'adversité. Avec le peu de ressources que j'ai. Je suis la preuve vivante qu'on peut faire beaucoup avec les moyens du bord.

Ami syrien - Merci Alain pour ces précieux conseils. Qu'est-ce que je peux faire pour te remercier ?

Moi - As-tu une fille adulte célibataire dont tu n'as pas encore promis la main ?

Ami syrien - Hahaha crisse de malade !!



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2015/08/25

Casse-tête collégial

Lettre d'opinion parue dans Le Nouvelliste du 21 août 2015 

Je suis un fier employeur qui prône la conciliation études/travail. Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour accommoder mes employé/es tout au long de leur parcours collégial et universitaire. Tout pour leur permettre d'acquérir une expérience professionnelle concrète dans le monde du travail, en plus de contribuer financièrement à leurs frais de scolarité. En échange, ils assurent la pérennité de mon maintien à domicile et de ma qualité de vie. Le match parfait, quoi!

Par contre, à chaque début de session collégiale, c'est la même histoire qui recommence pour moi, ainsi que pour des milliers d'employeurs québécois. Le cauchemar des horaires des étudiants. Le réseau collégial (contrairement aux universités) donne les grilles de cours à la dernière minute du début des classes, créant ainsi un casse-tête pour nos plannings de travail.


Il serait préférable pour tous de respecter le choix des étudiants de travailler au rythme de leurs capacités, et de favoriser leurs chances d'embauche auprès des entreprises québécoises. Parce que d'autres patrons, moins portés sur les puzzles, pourraient se faciliter la tâche en sélectionnant uniquement des candidats qui n'ont pas les mots «cégep en cours» inscrits sur leur CV.




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2015/01/27

Gouvernements, ne nous laissez pas mourir !

Dans mon dernier article, je vous démontrais l'importance de la participation de notre milieunaturel de vie (aidant naturel, famille et/ou nos propres intervenantshabituels) pour prendre soin de nous lorsque nous sommes hospitalisés. Les employés du réseau de la santé du Québec sont débordés et en manque d'effectifs pour être en mesure de bien prendre soin des personnes lourdement handicapées.

Lors de mon passage à l'urgence en avril 2013, je me suis fait « gronder » par le sosie musclé de Caillou en pleine nuit parce que je sonnais, car j'avais du mal. Comme si j'avais 4 ans et que je prenais plaisir à déranger ces travailleurs parfois maladroits ou incapables de suivre mes consignes pour qu'ils n'aient plus besoin de revenir à ma civière dure comme la pierre... Un autre jour, une infirmière refusait catégoriquement que j'utilise un lève patient pour faire mes besoins. « Ça donne trop d'ouvrage à nettoyer avant qu'il entre dans ta chambre et après que tu l'aies utilisé. » J'avais beau lui expliquer que la bassine me ferait mal au bas du dos, elle n'en avait rien à cirer. Bref, la collaboration avec le personnel en place n'est pas toujours chose facile. Ils sont parfois mal formés pour faire face à une clientèle handicapée aussi spécialisée.

Pour la prise des médicaments, température et autres gestes médicaux, les infirmières et inhalothérapeutes étaient présentes. Une visite éclair dans la chambre aux quatre heures. C'est tout ce que j'avais pour guérir avec notre système de santé. Heureusement, au travers tout ça, je pouvais compter sur mes employées régulières à domicile, mes p'tits anges. Elles me faisaient des pressions abdominales. Un truc que la vie m'a appris ces dernières années. Ça ressemble beaucoup à la manœuvre de Heimlich, mais en moins agressive. C'est une méthode de désobstruction des voies respiratoires que l'on apprend généralement lors des techniques de réanimation cardio-respiratoire (RCR). Couché sur le côté, la personne aidante place ses mains juste en dessous de la cage thoracique et avec une pression modérée sur le diaphragme, renforce le mouvement naturel de la toux. Si la personne enrouée se sent capable, l'augmentation de la pression sur le ventre facilite la sortie des sécrétions.

Après la toilette au lit: des pressions. Après le dîner et avant le souper: encore des pressions. En soirée, au lieu de la télé-réalité : toujours des pressions. L'instinct de survie j'imagine... Cette technique n'est pas sans solliciter l'effort constant des personnes qui s'affairent à faire sortir les dragons enfouis au fond de mes poumons. Mais avec leur complicité, j'ai pu réussir à expectorer plus facilement et ainsi me remettre sur pied plus rapidement. Je leur en serai toujours très reconnaissant. Merci encore les filles ! Vous êtes les meilleures !

Lorsqu'un aliment ou de la salive se faufile en hypocrite dans les voies respiratoires, un système de sécurité se met alors en branle. La toux commence. Au début, c'est une toux sèche, souvent inefficace. La pression émise par les poumons d'une personne handicapée n'est généralement pas suffisante pour expulser l'intrus. Après quelques minutes seulement, on peut sentir les sécrétions rouler dans la gorge. Habituellement, c'est suffisant pour faire bouger ce qu'il y a de coincé. Si ça ne fonctionne pas, il y a risque d'infection et ultimement, c'est la pneumonie d'aspiration. C'est souvent ce qui emporte les personnes handicapées qui ont de la difficulté à s'exprimer, ou qui ne comprennent pas ce qui se passe. Parfois, c'est la panique. Ils se sentent étouffés et ne savent pas quoi faire pour se soulager.

À force de vivre ces sentiments d'angoisse et d'impuissance, j'ai cherché des solutions. J'ai essayé différents équipements sur le marché médical pour en venir à cette méthode de pressions abdominales. Mais la clé de cette méthode restera toujours la présence humaine à proximité.

La chance que j'ai eue d'avoir mon propre personnel avec moi à l'hôpital m'a littéralement sauvé la vie. Lorsqu'on est atteint de plusieurs symptômes grippaux, il est conseillé de boire beaucoup d'eau. Au rythme où les infirmières et autres passaient me voir, il était presque impossible de m'approcher du deux litres de liquide à consommer quotidiennement pour éclaircir des sécrétions prisonnières de la cage thoracique.

Un bon après-midi, j'étais au lit, isolé dans ma chambre peu hospitalière. J'avais les yeux pleins d'eau en pensant à des amis que j'avais connus dans une résidence pour personnes handicapées. La majorité rencontrait souvent des difficultés respiratoires ou de pneumonie d'aspiration. J'étais déchiré entre l'espoir que je vivais de m'en sortir, versus la fatalité qui les a emportés. La majorité était atteint de paralysie cérébrale. La communication était quelque chose de très difficile pour eux. Ceux qui les côtoyaient sur une base régulière, arrivaient à les comprendre, mais pour un membre du personnel soignant de l'hôpital, c'était autre chose. Je m'imaginais la détresse respiratoire et l'incapacité d'exprimer clairement ses besoins. Ou encore pire, être à court d'idées pour se sortir de ce merdier. Se demandant qu'est-il en train de m'arriver ? Pourquoi personne ne m'aide ? Pourquoi ont-ils dit en catimini à ma famille qu'il ne me restait que quelques jours à vivre ? Pourquoi personne ne veut se battre avec moi ? Comment pourrais-je leur dire que je veux vivre et voir le soleil encore et encore ? Toutes ces questions sans réponse m'ont grandement attristé.

Photo : Joshua Zader

Si le gouvernement n'est pas capable de nous sauver la vie, de prendre en charge le rôle que la société lui a donné, s'il n'a pas de système précis et spécifique en place pour nous éloigner de la mort, qui le fera ? Et si ma technique de pression abdominale pouvait prolonger concrètement la vie d'une catégorie de personne ?

Article originalement publié dans le web magazine Handicap-Québec.




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2015/01/14

Quand le système nous laisse tomber

Premièrement, j'aimerais remercier Richard Guillemette de m'avoir invité à participer au web-magazine Handicap-Québec qui, espérons-le, saura toucher les personnes plus ou moins familières avec le quotidien des personnes handicapées physiquement. Richard et moi nous ne partageons pas toujours la même opinion idéologique et politique, mais je salue cette initiative bénévole de toutes parts, prouvant ainsi que l'on peut faire de belles et bonnes choses sans argent des gouvernements.

Comme premier article, j'aimerais vous partager mon dernier passage en centre hospitalier pour guérir une infection pulmonaire. Un événement qui m'a fait questionner sur les capacités du système de santé gouvernementale actuelle (nous sommes en 2012), à apporter les soins nécessaires et l'aide dont elle a besoin, à une personne physiquement handicapée. Est-ce que les hôpitaux laissent mourir les patients les plus vulnérables faute de ressources, ou est-ce une stratégie pour alléger le fardeau fiscal d'une population improductive ?

Est-ce que dans la façon dont je m'en suis sorti cette fois-ci, ne serait-il pas une façon d'envisager l'avenir, d'essayer d'augmenter le plus possible les chances d'un patient hospitalisé pour des difficultés respiratoires de s'en sortir ? De pouvoir contribuer à la société au meilleur de sa capacité ? De rester bien en vie, entouré des gens qu'il aime ? Évidemment, tout cela dans le respect du choix de la personne qui est atteinte. Si un individu a des difficultés personnelles lié à un son handicap ou à sa condition physique précaire, il est primordial que son choix de vie soit respecté. Choix de vie, incluant le choix de fin de vie.

À chaque fois où j'ai dû être hospitalisé ou alité pour des raisons de santé ces dernières années, j'ai toujours inclus activement mon cercle d'aidants naturel, mais aussi mon personnel à mon processus de guérison. Personnel que j'appelle si gentiment « mes p'tits anges ». De cette façon, je m'assure d'avoir des soins corporels donnés par des gens qui me connaissent et qui savent quelle partie de mon corps peut-être plus fragile ou vulnérable. Des gens disponibles puisque si ma condition physique était bonne, il se serait déplacé d'une façon ou d'une autre pour me venir en aide. De plus, aucune interruption salariale ne viendra chambarder le budget de ces précieux aidants qui travaillent bien souvent dans des conditions de pauvreté injustifiable.

C'est du personnel présent que nous avons besoin lorsque nous combattons la maladie. Sans vouloir juger les infirmières, les préposés et les inhalothérapeutes de ce monde, le temps alloué à chaque patient d'un département quelconque est nettement insuffisant lorsqu'il est question de manque d'autonomie. Au déjeuner, le personnel hospitalier nous réveille rapidement, ne nous donne pas suffisamment de temps pour mastiquer nos toasts froides. Dans mon cas, j'ai besoin de temps pour avaler sans risque de m'étouffer. C'est là que mon personnel angélique prend tout l'espace disponible. Nous avions suffisamment de temps pour bien déjeuner. Ensuite vient l'hygiène personnelle. Mon « staff » connaît les particularités de mon corps difforme, connaît la quantité de savon nécessaire pour réaliser un bain au lit.

En moyenne, un séjour à l'hôpital pour guérir une pneumonie ou une bronchite se situe entre 10 et 14 jours. Ma dernière visite à l'hôpital a duré 6 jours. J'estime avec fierté que les efforts et le temps supplémentaire que mes p'tits anges m'ont alloué m'a encore une fois sauvé la vie ! Que je suis tellement fier d'eux !

Parlant de bain. Je n'ai aucun souvenir durant les 15 dernières années (soit environ une cinquantaine de jours) d'avoir pris un bain lors d'une hospitalisation. La moyenne n'est pas forte comme vous pouvez le constater. Heureusement que les ministres de la Santé qui se sont succédé au fil des années affirment que notre système en est un parmi les plus efficaces. Si au moins nous avions une oreille attentive lorsqu'on exprime nos besoins. Ce serait beaucoup plus facile pour tout le monde.

Auparavant, c'était le personnel en place qui m'aidait. C'était évident qu'ils n'avaient pas le temps de respecter mon rythme. Pour m'aider à me retourner la nuit chez moi, j'ai un lève patient sur rail au plafond. C'est la clé de mon succès, le secret de la réussite de mon maintien à domicile. Il me permet de bouger un peu la nuit. Avec le nombre d'heures allouées par le CLSC (inutilement rebaptisé CSSS), il est impossible d'avoir une personne salariée de nuit qui veille au grain comme une Bonne Mère sur son nouveau-né. Alors, j'ai développé instinctivement ce truc suspendu au plafond qui me sert généralement pour mes transferts au fauteuil roulant, à la toilette, au bain... Il existe un autre modèle (celui qu'on retrouve généralement dans les hôpitaux). Comme une grue portative avec 4 roulettes.

Il y a une dizaine d'années, lors d'une hospitalisation pour une pneumonie, j'ai fait la demande d'un lève patient sur roues à l'infirmière en chef. Quel combat ce fut. Une infirmière en chef malheureuse, stressée et probablement très mal dans sa peau s'était mis dans la tête que je n'aurais pas le lève patient en question. Son argument premier était qu'il n'y en avait qu'un seul sur tout l'étage. J'avais beau lui dire que les gens dorment la nuit, que j'assumais le fait qu'un préposé ou une infirmière vienne le chercher à toute heure de la nuit, qu'il était impossible que je passe par-dessus les ridelles (barreaux du lit), que je ne risquais de m'infliger aucune blessure durant son utilisation, que l'appareil peut être fonctionnel même s'il est branché et utilisé en même temps... À court d'arguments valables, elle a donc contacté un administrateur qui est venu me voir et qui a immédiatement compris et accepté qu'il eût à faire à une personne consciente et capable de bon jugement. Par cette entente, nous évitions tous que je sonne frénétiquement toute la nuit pour me faire positionner les pieds, le bassin et les épaules confortablement, sans être médicamenté inutilement.


Dans mon prochain article, je vous raconte comment je me suis sorti vivant de mon passage en centre hospitalier. Comment mon personnel angélique a réussi encore une fois à me sauver la vie. Comment le système aurait à apprendre de cette expérience.  




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2014/12/12

RIP Yvan Tremblay, au nom du socialisme liberticide


Cet article est aussi publié dans le >> magazine du Mouvement Citoyen Handicap-Québec <<

Yvan Tremblay s'est récemment enlevé la vie (article ici). Je ne connaissais pas le type. Pourtant, j'ai l'impression de me voir au travers les lignes de cette triste histoire de désespoir extrême. Il vivait depuis bientôt 10 ans dans son appartement bien adapté à sa condition. Il était paralysé du cou aux pieds. Sa famille avait réussi à lui inventer des gadgets qui l'ont rapproché d'une certaine autonomie.

Depuis plusieurs mois, il était contraint de quitter son logement adapté du Domaine Vittie & Desjardins en Montérégie pour des raisons de sécurité incendie. Les administrateurs le voulaient coûte que coûte en CHSLD. Comme si ça allait lui sauver la vie...

Les normes de sécurité ayant été renforcées suite au tragique incendie de l'Îsle-Verte, le gouvernemaman se devait de brimer le droit d'une infime minorité, encore une fois. Dans la foulée de la tragédie de l'Îsle-Verte, j'avais écrit ce court texte en janvier 2014 (texte ici).



La société dans laquelle nous avons l'impression d'évoluer présentement, n'est en fait, qu'une pure et simple prise de contrôle total de tous les aspects de la vie ses citoyens. Aucune place pour la liberté, le choix, ni la responsabilité individuelle.

Avez-vous déjà été consulter le Code de construction, ce fameux Code national du bâtiment (CNB) ? C'est d'une complexité désarmante. Comme si la vie en société était un immense casse-tête et que l'Étata était en mesure de tout encadrer pour sauver des vies, à tout prix. Quelle naïveté, quel populisme...

Pour ceux qui vivent dans l'insécurité, si les centaines de lignes de texte du CNB et le travail des fonctionnaires déconnectés et des architectes rêveurs vous réconfortent, grand bien vous fasse. Pour ma part, je fais confiance en la vie, en mon autonomie. Je vis pleinement chaque journée comme si c'était la dernière page de ma biographie. Je ris et je m'ennuie, je pleure puis je souris. Je porte une grande attention à ma sécurité, je me protège du mieux que je peux selon mes connaissances et capacités. Je vis. Responsablement.

Dans une implication communautaire précédente, il y a plus de 15 ans, nous avions fait construire un bâtiment pour héberger 12 personnes lourdement handicapées. La loi obligeait déjà à installer des gicleurs partout dans l'immeuble. Plusieurs années plus tard, une personne qui siégeait toujours au conseil d'administration m'a informé que le système de gicleurs avait été débranché à cause de toutes les fuites d'eau qui avaient été mal colmatées au fil des années. Des problèmes d'infiltration d'eau et de moisissures avaient aussi été décelés. Vous imaginez le danger pour la santé ? Sans parler des contraintes de démolition et de reconstruction que ça pourrait impliquer ! Avec la philosophie du plus bas soumissionnaire, il ne faut pas rester surpris de ces résultats à moyen et à long terme.

Ultérieurement, un deuxième édifice de 12 logements pour handicapés a été construit dans mon quartier pour satisfaire les exigences du nouveau schéma de couverture de risques en sécurité incendie. Ces 12 appartements adaptés étaient préalablement regroupés aléatoirement dans un immeuble d'une centaine de logements sur cinq étages. Le coût pour l'installation de gicleurs dans ladite tour à logements en béton armé était colossal.

Ils ont donc organisé des rencontres pour affoler les résidents concernés (comme dans Activités Paranormales) pour ensuite les forcer à déménager contre leurs volontés dans un logement beaucoup plus petit, érigé d’une banale structure de bois, recouvert d’un grand toit plat et des murs intérieurs « en carton ». Comble de l'idiotie, cette nouvelle résidence a été exemptée de l'installation de gicleurs pour des raisons de superficie... Les décideurs ont dû s'imaginer qu'il est plus facile d'évacuer 12 personnes au rez-de-chaussée avec une seule intervenante la nuit, plutôt que 12 chevaliers dissipés sur plusieurs paliers dans un château de roc et de mortier...

Quelle belle façon de ghettoïser un groupe de personnes handicapées au fond d'un stationnement, tous au rez-de-chaussée, sur la bonne terre des vaches et à la merci des passants malintentionnés.

Dans toute cette histoire de détresse de Yvan, j'ai plutôt tendance à rendre responsables tous les fonctionnaires et décideurs qui lui ont sournoisement mis la corde au cou, au nom du socialisme liberticide.

Yvan, repose en paix. Nous allons poursuivre notre combat avec les armes que tu nous as laissé en héritage.



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2014/12/08

Pas de sécurité pour les personnes en CHSLD? Pourquoi ne pas tenter de se prendre en mains?

Au même moment où le gouvernemaman annonçait sa « Stratégie de mobilisation pour lutter contre l’intimidation et la violence à l’école » (site gouvernemental ici), un reportage nous informait que le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Laval venait de limiter l'utilisation de moyens technologiques pour protéger les usagers de leurs établissements de santé. Pas de caméra de surveillance pour dénoncer l'intimidation et la violence faite aux aînés. (Article avec reportage ici).

Le lendemain, un vidéo circulait viruleusement sur Facebook. Une employée d'établissement de santé volant de la nourriture, fouillant dans des tiroirs, un autre employant un langage ordurier envers une bénéficiaire en plus de la maltraiter. (Vidéo Facebook ici).


Si ce genre de situations arrivaient aux parents de grands chefs d'établissements et syndicaux, est-ce qu'enfin le dossier des caméras de surveillance dans les chambres de CHSLD serait plus envisageable ou ils seraient aussi intraitable ?

On dit souvent que les bandits sont en train de prendre le contrôle sur notre société. Eh bien, c'est certain que les bandits vont toujours refuser que l'on filme leurs actes.

C'est clair qu'encore une fois, le gouvernemaman est très loin des besoins de sa population. Il est impérial de tout faire ce qui est humainement possible pour ne pas avoir à faire avec la gouvernance étatique actuelle.

Pour se faire, il faudra trouver des alternatives collectives pour pallier à ces besoins de la population vieillissante et grandissante. Le retour aux sources est de mise. Dans un quartier donné, des familles pourraient se regrouper pour héberger leurs aînés bien-aimés.

Le calcul en vaut la peine. Cinq familles déboursant 1025$ par mois chacune pour leur père ou leur mère, plus 1025$ par mois de la pension du parent, un budget annuel de 123 000$ pour différents services pourrait être disponible.

Nuits (1 personne) de 23h00 à 7h00:
16$/heure X 8 heures = 128$/jour = 46 720$/an.

Jours (1 personne) de 7h00 à 15h00:
16$/heure X 8 heures = 128$/jour = 46 720$/an.

Soupers (1 personne) de 15h00 à 20h00:
16$/heure X 5 heures = 80$/jour = 29 200$/an.

Soirée en famille avec les enfants et petits-enfants = 0$/an et de beaux moments pour chacun/e.

Total : 122 640$/an ou 24 528$/famille/an.

De plus, si les familles s'investissent humainement, les heures de repas peuvent être assumées sans aucuns frais. Jusqu'à 29 200$ d'économies. Suffisamment pour payer l'hypothèque de la maison et un excellent système de sécurité ! Bye bye CHSLD !!






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2014/01/24

Dire combien on les aime

Mes plus sincères condoléances à toutes les familles touchées par le décès de plusieurs personnes à l'Isle-Verte.

Il faut tout mettre en œuvre pour empêcher ces catastrophes, mais malheureusement, on ne pourra jamais assurer la sécurité de tous dans notre société. Même avec des millions de dollars investis, il y aura toujours des événements malheureux pour nous rappeler combien la vie est fragile.

À mes yeux, le seul moyen de vivre en paix avec soi-même et s'armer pour être prêt à passer au travers une tragédie de la sorte est de s'assurer de dire combien on aime nos parents, nos enfants et nos amis.



2013/10/16

La charte de la discorde

Avec la crise étudiante, j'ai perdu beaucoup « d'amis » à cause de ma position politique. C'est bien la seule fois de ma vie où je penchais vers le vert. Dans un contexte de sollicitation comme j'évolue, une opinion contraire à la masse peut être fatale pour le financement dont j'ai grandement besoin.

J'ai appris ma leçon : je ferme ma gueule... sauf cette fois-ci.

Le projet de charte de la laïcité vend énormément de papier et de publicité. Je ne dis pas qu'il n'y a pas de problème avec les nouveaux arrivants musulmans. J'ai dit que d'avoir ouvert la porte aux accommodements raisonnables, a engendré une vague de frustration dans la population que l'on aurait pu facilement résorber en disant tout simplement : non.

Le bonheur que le gouvernemaman péquiste ressent depuis maintenant plusieurs semaines est de voir cet écran de fumée laïque faire diversion à la « redoutable » Commission Charbonneau. Cette mascarade traite d'un gigantesque fléau de dépenses publiques et de l'abus des fonds publics qui pourraient concrètement aider ceux qui en ont réellement besoin : la jeunesse, les handicapés physiques et les âgées.

Janette Bertrand a peur que les valeurs d'une femme voilée à l'hôpital la laisse mourir. Si cette dernière enlève son voile, ses valeurs seront-elles améliorées ?

La demoiselle portant un foulard à l'effigie Harley Davidson sur la tête, est-ce que ses valeurs ou son jugement sont altérées pour autant ?

Si les maris de ces femmes voilées ne tolèrent pas que l'épouse retire son linge à vaisselle sur sa tête au travail, quels outils seront mis en place pour contrer la violence conjugale fait à celle-ci ?

Les nationalistes ont une peur bleue de perdre leur culture. Ensuite ils demandent aux immigrants de perdre la leur...

À force d'acharnement auprès des musulmanes à faire sauter leurs voiles, c'est nos infrastructures qui risquent de sauter. Les extrémistes vont finir par nous voir dans leur mire.



Avec cette charte, le parti québécois sait très bien que la charte canadienne des droits et libertés anéantira ce projet émotif, ouvrant ainsi le discours de victimisation tant attendue pour faire de la souveraineté, une éventualité incontournable.



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2013/07/18

Cher patron

Cher patron, je ne crois pas que vous rappeliez de moi. Je me nomme Alain et je suis le gestionnaire des p'titsanges qui contribuent directement à mon maintien à domicile.



Je vous contacte aujourd'hui pour vous informer de mon entière satisfaction envers mon équipe de travail actuel.

Ce sont des p'titsanges vraiment exceptionnelles. Les nouvelles, comme les plus anciennes. Dieu que je suis choyé !

À la fin de la session, j'avais une tonne de remplacement à offrir, et ensemble, elles m'ont tendu la main comme une équipe digne de ce nom le ferait.

Elles ont tout mis en œuvre pour me faciliter la vie et faire que cet été soit le meilleur été depuis plusieurs années.

De mon côté, je tente de mon mieux de les faire rire quand le moral est présent, de les encourager quand leur temps est plus gris, et être patient lorsqu'elles sont en moins bonne forme. Je m'efforce de leur inculquer la confiance en elles et des valeurs d'entraide et d'appréciation de nos acquis quotidiens.

Certaines vont rester, d'autres vont repartir pour relever d'autres défis personnels ou professionnels. Peu importe nos destinées, je garderai en mémoire les meilleurs souvenirs de chacune.

Je sais, cher patron, que vous n'avez pas de budget pour m'offrir un salaire pour faire tout le travail que je fais bénévolement à longueur d'année, mais si vous pouvez faire quelque chose pour améliorer le sort de mes p'titsanges, je vous prie de vous exécuter parce qu'elles le méritent vraiment.

Bien à vous,


Alain Gaudet
Directeur génial de p'titsanges




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2012/05/27

De droite ou de gauche?


Quand une personne de droite n'aime pas les armes, il n'en achète pas.
Quand une personne de gauche n'aime pas les armes, il veut les faire interdire.

Quand une personne de droite est végétarienne, il ne mange pas de viande.
Quand une personne de gauche est végétarienne, il veut faire campagne contre les produits à base de protéines animales.

Quand une personne de droite a perdu son emploi, il réfléchit au moyen de sortir de cette situation et rebondir.
Quand une personne de gauche a perdu son emploi, il porte plainte pour discrimination.

Quand une personne de droite n'aime pas un débat télévisé, il éteint la télé ou change de poste.
Quand une personne de gauche n'aime pas un débat télévisé, il veut poursuivre en justice les cons qui disent des choses contre la gauche. Le cas échéant, une petite plainte pour diffamation sera bienvenue.

Quand une personne de droite est non-croyant, il ne va pas à l'église, ni à la synagogue, ni à la mosquée.
Quand une personne de gauche est non-croyant, il veut qu'aucune allusion, à Dieu ou à une religion, ne soit faite dans la sphère publique, sauf pour l'Islam.

Quand une personne de droite a besoin de soins, il va voir son médecin puis s'achète les médicaments.
Quand une personne de gauche a besoin de soins, il veut que ça soit tous les autres qui paient pour lui et que cela soit rapide.

Quand l'économie va mal, la personne de droite se dit qu'il faut se retrousser les manches et travailler plus.
Quand l'économie va mal, la personne de gauche se dit que ces sales patrons s'en mettent plein les poches et endettent le pays.

Test ultime :
Quand une personne de droite a lu ce test, il le fait suivre.
Quand une personne de gauche a lu ce test, il ne le transfère surtout pas!






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2012/03/02

La hausse des frais de scolarité est inévitable.

La hausse des frais de scolarité est inévitable. Par contre, le programme des prêts et bourses devrait être majoré et les bénéficiaires mieux ciblés. On a vu par le passé des étudiants rembourser leurs prêts en entier le jour de la date limite du début du taux d'intérêt. On s'entend que certains ont des prêts sans vraiment en avoir besoin. Une grande lacune qui s'apparente drôlement à de l'injustice.

Je vois l'éducation comme un investissement dans son avenir. Plus d'efforts on y met, plus les chances de réussite sont grandes.

Au fil des ans j'ai embauché beaucoup d'étudiants. Des gens courageux et forts qui avaient parfois 2 ou 3 autres emplois pour boucler les 2 bouts. Avec le recul, je revois ces mêmes diplômés fiers de leur parcours, le coeur rempli d'expériences qui les ont fait grandir. Ils ont bûché fort et ont prit leur rôle de citoyen à coeur puisqu'ils savent maintenant la valeur de l'argent, chose que l'on apprend pas sur les bancs d'école.

Un quelque part, j'envie cette manifestation de mécontentement d'une partie de la population. J'aimerais pouvoir mobiliser toutes les personnes isolées, laissées à soi-même dans les CHSLD, dans les résidences d'accueil, dans leur appartement qui ne convient pas à leurs besoins, les personnes victimes de syndicaleux sans coeur, les personnes qui mangent de la nourriture fade tous les jours, les personnes âgées qui se font exploiter par leurs enfants trop lâches pour aller travailler... Nous aussi on en aurait long à dire au gouvernement. Mais nous, on ne paie pas (ou presque) d'impôts, et on n'est pas une clientèle «sexy» qui peut faire gagner une élection.

J'aimerais aussi mobiliser tous les parents qui courent à gauche et à droite quotidiennement pour que les enfants ne manquent de rien, ceux qui n'ont pas le temps de perdre une journée de salaire pour interpeller le trottoir du ministre de sa région pour qu'on diminue l'appareil étatique, que l'on cesse de prendre ses économies impunément pour les redistribuer à ceux qui font moins d'efforts.

Profitez-en chers étudiants, parce qu'après votre diplomation, vous verrez que la solidarité prend toute une débarque et que la vraie vie ne se gère pas avec de vulgaires pancartes.

Source: Ygreck 




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2011/12/05

Ce texte reflète bien ma pensée sur le Québec d'aujourd'hui


Doléances pour un Québec dépassé
4 décembre 2011 23h08 · Jérôme Lussier

Ce n’est pas de l’idéologie de croire que le bilinguisme constitue un avantage et de vouloir en faire bénéficier ses enfants et ses concitoyens.

Ce n’est pas naître pour un petit pain de rêver que sa fille étudie à Stanford, que son fils travaille à Shanghaï, que son neveu boxe à Las Vegas ou que sa nièce défile à Milan.


Ce n’est pas une perversion de préférer Bon Iver à Paul Piché, Adele à Céline, les Beastie Boys à Loco Locass, mais d’aimer aussi Jean Leloup, Arcade Fire, Malajube et Beau Dommage.

Ce n’est pas de la rectitude politique d’affirmer que les questions environnementales, culturelles et économiques de notre époque dépassent le cadre des politiques nationales.

Ce n’est pas une religion de constater que Facebook, Twitter et Internet permettent de découvrir et entretenir en temps réel des communautés qui se moquent des frontières.

Ce n’est pas cynique de rappeler que l’univers ne commence pas à Hull et qu’il ne se termine pas à Gaspé et que les lois et les espoirs du Québec n’ont pas de portée extra-territoriale.

Ce n’est pas une trahison de concéder que le Québec ne représente que 0,1% de l’humanité et que son statut constitutionnel n’y est pour rien.

Ce n’est pas naïf de dire que le Québec a autant sinon plus besoin du reste du monde que le reste du monde a besoin du Québec.


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2011/08/22

Salut Jack !

Avec le décès de John Gilbert "Jack" Layton, beaucoup de gens se sont sentis attristés, et avec raison. On peut être en désaccord avec l'idéologie de la personne, mais de là à se réjouir d'une fin tragique annoncée... De mon côté, je me questionne sur les derniers instants avec sa famille. De l'ambiance qui habitait la pièce où Jack nous a quitté, de ses dernières volontés, de ses dernières secondes. A-t-il eu besoin de demander à un médecin l'aide nécessaire sur le contrôle de sa vie ?

Ça me ramène à une délicate question de la société: est-il possible de mourir dans la dignité ? Est-ce possible que Jack ait eu recours à des substances pour soulager la douleur en quantité suffisante pour lui permettre de raccrocher ses gants indéfiniment ? Si c'est le cas (et je le souhaite) je suis convaincu qu'il a quitté dans la sérénité et dans la paix intérieure.

La mort fait peur. La mort terrorise. La mort semble être la pire chose qu'un être vivant puisse rencontrer dans son parcours. La mort est une étape de vie que l'on ne semble pas vouloir affronter la tête haute. Pourtant, cette fatalité est la seule chose qui nous unit (après la naissance).

Je souhaite sincèrement que tous les Canadiens et Canadiennes relancent le débat sur l'euthanasie, et par le fait même, le suicide assisté, pour permettre à d'autres personnes atteintes de maladies incurables, de partir au moment où leur dignité sera « dans la partie ».

«Mes amis, l'amour est cent fois meilleur que la haine. L'espoir est meilleur que la peur. L'optimisme est meilleur que le désespoir. Alors aimons, gardons espoir et restons optimistes. Et nous changerons le monde.
Chaleureusement,
Jack Layton»

Salut Jack !
1950-2011


Mes sympathies à la famille et aux amis.

2011/02/12

Pas assez «pertinent» pour Guy A. Lepage et la SRC


Je n'ai jamais été un grand amateur de l'émission «Tout le monde en parle» à Radio-Canada. Mais avec cet article publié dans le Journal de Montréal, j'ai la preuve que les médias québécois contrôlent l'information pour ne laisser passer seulement ce qui peut maintenir la paix sociale et tromper la population sur les vrais enjeux que nous faisons face depuis plusieurs années déjà.

Mathieu Turbide
12/02/2011
Brigitte Alepin dénonce les riches qui ne paient pas d'impôt et la classe moyenne qui en souffre, mais aux yeux de Tout le monde en parle et de Guy A. Lepage, ce n'est pas «pertinent». Vous n'entendrez pas un mot de l'entrevue qu'elle a donnée, jeudi, à Tout le monde en parle. 
«On nous a dit que ce n'était pas pertinent et que l'entrevue serait complètement coupée au montage», a indiqué la fiscaliste de réputation internationale. 
Déçue, Brigitte Alepin avoue qu'elle ne comprend pas cette décision. «J'étais convaincue que c'était ma meilleure entrevue à vie», dit-elle. 
«Louise Portal, qui était là, a dit que j'étais comme un ange qui venait porter un message important aux Québécois», raconte Mme ALepin, encore un peu ébranlée par la décision de l'émission-phare de Radio-Canada. 
«Je suis vraiment surprise, a réagi Louise Portal. C'est très décevant pour elle. C'est une femme tellement intéressante et très articulée. J'ai trouvé ça très intéressant. La fiscalité, c'est un sujet difficile et pourtant, elle l'a très bien expliqué, en tout cas à mes oreilles à moi.» 
«Exceptionnel»
Le producteur délégué de Tout le monde en parle, Guillaume L'Espérance, a admis que c'était une décision «exceptionnelle». 
«On a jugé que c'était mieux pour l'émission de couper cette entrevue. Je n'en dirais pas plus", a expliqué sèchement le producteur de l'émission, Guillaume L'Espérance. Lorsqu'on lui a demandé de s'expliquer davantage, il a ajouté qu'«il n'y a pas de scandale, mais que ce n'était pas à la hauteur».







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2011/01/24

Tuez-moi avant!


Manon Beaudet
Résidante de Laval, l'auteure est la fille d'une dame atteinte de la maladie d'Alzheimer.

J'ai le coeur en lambeaux et la tête en déroute. J'ai une mère encore vivante de 83 ans, un peu Alzheimer...

Après un séjour de deux mois et demi à l'hôpital où l'une de ses compagnes de chambre est décédée sous ses yeux et où le cadavre n'a été retiré qu'après un certain temps.

Nous savons tous que le sort réservé
à nos aînés n'est pas enviable... Il faut
se battre, refuser que l'on traite nos
aînés comme du bétail.
Après avoir côtoyé un autre compagnon de chambre, souffrant, agonisant, râlant sa douleur et sa détresse. Après avoir partagé sa chambre avec une autre compagne qui ne se levait pas et qui utilisait la bassine, après la puanteur intenable dans la chambre, car on n'avait pas le temps de venir enlever cette bassine et son contenu.

Après au moins une dizaine de déménagements à l'intérieur même de l'hôpital.

Après une contamination au C. difficile et l'isolement qui a suivi.

Après une interdiction de visites, peu après Noël, maintenue jusqu'à presque la mi-janvier à cause d'une épidémie de gastro-entérite.

Après tout cela, je reçois un appel en un beau vendredi matin: «Madame, on a une place pour votre mère en CHSLD et elle doit sortir de l'hôpital aujourd'hui même, au plus tard cet après-midi.» Ma mère sera placée à cet endroit en attendant d'obtenir une place définitive...

Lire la suite sur Cyberpresse.

Via Marie-Annick Boisvert.

J'imagine ma mère dans ce contexte et je deviens triste. 
Je m'imagine dans ce contexte et je deviens enragé...
Et le gouvernement a le culot de nous interdire le suicide assisté...




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Ma définition d'un p'tit ange:

Personne unique doté d'un sens de l'altruisme développé, de l'honnêteté et du respect de soi depuis plusieurs années. N'est pas p'tit ange qui veut. Les candidatures peuvent défiler sans avoir nécessairement l'esprit du p'tit ange. Cette philosophie n'est pas uniquement de donner du temps et de l'aide instantanément à quelqu'un qui a besoin, mais plutôt une manière de participer activement, un certain temps, au mieux-être d'une personne.

P'tits anges bénévoles recherchés!

Je suis aussi à la recherche de p'tits anges bénévoles pour faire ses exercices physiques une fois par semaine, aller au cinéma et au restaurant, faire la lecture, écrire ma vie, jouer au poker... benevole [à] ptitsanges.com !